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Accidents et code de la route

Il n’est pas rare de trouver dans les faits divers du journal l’Ariégeois, des accidents de voiture… à cheval, bien sûr ! Nous sommes dans les années 1850 à 1880 !

 

 Foix accident réduit.png

                                                                                                               (L'Ariégeois du 31 Mars 1860)

Le plus souvent, ils sont dus à l’endormissement … aux rennes (j’allais écrire au volant), le conducteur, bercé par le brinquebalement de la voiture, s’assoupit puis s’endort sur le siège. Il peut être épuisé ou éméché ; en tout cas, au moindre cahot, il chute et passe sous les roues du véhicule ; gravement blessé ou mort !

 

D'autres accidents sont dus à l'état déplorable des chemins ; ainsi le Notaire d'Ustou a un accident à Lacourt, village situé juste avant l'entrée des vallées d'Oust et de Massat et qui est très "accidentogène", selon le  terme actuel :

 

Lacourt 1877 1.PNGLacourt 1877 2.PNG                                                                                                    (L'Ariégeois du 11 Avril 1877)

L'imprudence peut aussi être en cause, la circulation ne doit pas être intense sur cette route et les enfants gambadent et jouent sans surveillance devant les maisons :

 

Lacourt 1860.PNG

                                                                                                       (L'Ariégeois du 8 Août 1860)

 

Autre cause de catastrophe possible, la mauvaise maîtrise du cheval qui peut s'emballer, nous appelons cela une perte de contrôle du véhicule...

 

Massat 1860.PNG

                                                                                                        (L'Ariégeois du 26 Mai 1860)

 

Notons malgré tout que ces trois derniers accidents ont lieu à peu près au même endroit ...

 

Pourtant la Cour de cassation publie dans les arrêts de simple police des règles à respecter et il semble bien que nous ayons ici un des premiers « code de la route » :

 code de la route 1855.PNG

                                                                                                         (L’Ariégeois du 18-7-1855)

 

La premier paragraphe concerne la vitesse en « ville », le second la distance de sécurité entre les véhicules et le dernier, les phares ! Pas si obsolètes ! Cet arrêt ne fait que réaffirmer la loi du 10 Août 1852, qui ne semble pas vraiment appliquée en Ariège.

 

Par contre, la consommation d’alcool n’est pas limitée pour les conducteurs. Mais, est-ce une intention ou une simple coïncidence, l’heure légale de fermeture des cabarets est rappelée dans les mêmes arrêts :

 cabarets.PNG



17/07/2016
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