L comme Langues régionales et Français
Rassurez-vous, je ne veux pas ajouter une page à ce sujet qui a déjà fait couler des hectolitres d'encre et produit des milliers de pages ; des circulaires de l'Instruction publique aux articles de journaux en passant par des essais depuis 2 siècles... Déjà, sous la Révolution, les Généraux se plaignaient des volontaires du Sud, non pas pour leur manque de courage ou leur indiscipline mais seulement parce qu'ils ne comprenaient pas les ordres...donnés en langue de l'Île de France, bien sûr !
On dit souvent qu'une religion est une secte qui a réussi, alors le Français est une langue qui a réussi à devenir nationale bien qu'elle n'ait été parlée, au Moyen Age qu'autour de Paris. Il me revient une chanson en tête soulignant l'exiguïté du Royaume : « Que reste-t-il à ce dauphin si gentil ? Orléans, Beaugency, Notre Dame de Cléry, Vendôme, Vendôme » ! Ce dauphin, c'est le futur Charles VII et la chanson est dite "Carillon de Vendôme" a été composée en 1420
Le reste du territoire avait ses langues, du Picard au Basque et du Breton au Provençal !
J'en ai pris conscience dans les années 1970, au moment des revendications territoriales telles que « Gardarem lou Larzac » Mais cela restait théorique, philosophique dans mon esprit.
Ce n'est que bien plus tard que j'ai réalisé que mes ancêtres parlaient Gascon, Normand et Picard et qu'ils avaient dû apprendre une autre langue !!
Le déclic m'avait été donné par un livre de Claude Duneton :
Je suis restée absolument « fan » de Duneton, qui, je vous préviens, a des côtés iconoclaste mais sa prose est tellement savoureuse, on tombe facilement sous le charme... J'ai « dévoré » ses livres
Je me refuse le plagiat et ne veux pas vous infliger une biographie de mon cru qui n'aurait aucun intérêt. Par contre, je vous incite vivement à lire son hommage funèbre puisqu'il est parti en 2012 :
Vous en trouverez l'intégralité dans la revue Argotica à cette adresse
Le ton de M. Deronne n'a rien du style universitaire, il fait au contraire "revivre" la personnalité de son collègue, sans emphase mais avec respect et affliction.
Pour vous appâter je ne résiste pas à vous faire partager tout de suite « La mort de Claude » :
J'ai noté quelques livres qui ont échappé à ma vigilance (comme ce Bouquet auquel il est fait référence) et que je vais commander derechef .
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