aujols-Laffont

Mysogynie dans la presse ancienne

 

 

En ce moment, sur le blog de Rosalis, un article à ne pas manquer, sur les suffragettes toulousaines, une galerie de portraits :

 

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Il faut dire que dans la Dépêche, on trouve une vision très misogyne de la femme ; même si le journal leur consacre une page hebdomadaire dès les années 1920

 

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12-6-1924

 

Les rubriques sont éloquentes !

Non contentes d'être frivoles, elles sont, si l'on en croit les publicités, éternellement malades et doivent utiliser les médications spécifiques de ce bon abbé Soury (ma grand-mère en utilisait, c'était une panacée)

 

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12-6-1924

 

Alors quand ces faibles, frivoles et souffreteuses créatures demandent le droit de vote, cela apparaît aux hommes sensés comme un nouveau caprice, un genre d'envie de fraises de femme enceinte et ne fait que déclencher l'hilarité...

 

Et pourtant, sans être au courant des nouveaux chapeaux ou « fanfreluches », mes ancêtres féminines toutes campagnardes souvent illettrées travaillaient aussi dur que leurs époux à remonter la terre ou le fumier sur leurs lopins de terre à dos...humains.

Pour les fêtes, elles portaient la liadoure et non le chapeau ! 

Certaines, les aïnadas sont chefs de famille et ont donc voix au chapitre dans les assemblées communales !

 

Il faut donc être bien conscients en dépouillant la presse qu'elle s'adresse aux populations urbaines, lettrées et de petite ou grande bourgeoisie et ce en plus de l'orientation politique et religieuse : la Dépêche est républicaine et anti cléricale.



01/03/2024
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