aujols-Laffont

Avant la séparation de l'église et de l'état, la guerre entre les enseignements laïc et confessionnel faisait rage !

Les manuels d'éducation civique conduisirent les parents dans un dilemme inextricable si leurs enfants fréquentaient l'école laïque En effet, les curés avaient mis certains manuels à l'index et menaçaient leurs détenteurs d'excommunication De même ils refuseraient aux enfants de faire leur communion solennelle :

18-5-1882

Je n'ai pas ce manuel dans ma bibliothèque, dommage, j'aurais été curieuse de juger moi-même de son caractère anticlérical mais j'ai retrouvé sa couverture sur internet :

Wikipedia

Aussitôt, soutenus par les évêques, les curés sont "vent debout" et se déchaînent le Dimanche lors du prône Nos curés ariégeois ne sont pas en reste et promettent la géhenne à ceux qui détiendraient le livre maudit ne serait-ce qu'une heure !

 10-3-1883

 Seul l'instituteur de Sem semble céder aux exigences du curé 

 18-6-1883

Bien sûr, les autorités se déplacent pour se rendre compte de la situation et se pencher sur les éventuelles sanctions à prendre contre les curés prêts pour l'autodafé ; n'oublions pas qu'ils sont alors rémunérés par l'Etat et qu'ils sont donc soumis à une certaine réserve (une sorte de "reconnaissance du ventre" selon l'expression ancienne)

Les sanctions ne tardent pas : 

13-6-1883

Parmi les sanctions possibles : le déplacement qui est une manière de renvoyer le problème à une autre région... ou la suspension de salaire 

nb : les "petites maisons" dont il est question dans le premier article était le nom donné aux cellules d'isolement des aliénés difficiles...