Les actes d'échange
Ils sont fréquents dans les registres notariés et portent sur des terres, des prés parfois des maisons voire des demi maisons !
Une loi de 1824 autorise ces échanges entre particuliers
Il suffit de consulter un cadastre pour constater le morcellement des terres et l'existence de parcelles parfois minuscules isolées (n° 2324,2332,2332, par exemple)
Extrait du plan cadastral de Biert
On a pourtant coutume de dire que le droit d'aînesse absolu a pour but d'éviter ces partages de propriétés, déjà exigües, et de privilégier l'indivision mais manifestement ce n'est pas la panacée !
Voyons ce que peuvent révéler ces échanges :
Premier constat beaucoup sont établis entre des parents plus ou moins proches
1859
les prés sont toujours échangés avec les eaux qui en dépendent, nous venons de le voir dans le bien proposé par Paul Laffont à Michel
Une maison en ruine contre une demi maison mais qui parait en meilleur état au quartier de la Chique
1870
Les fils de Pierre Loubet de Paule dit Petchet (chef de file de la Petite Eglise dans la vallée) et de Catherine Laffont del Cardaÿre procèdent aussi à un échange et pas des moindres : celui de la maison paternelle autrement dit l'Oustal qui passera de la responsabilité de Laurent à celle de François :
1862
En fait, François est l'aîné (né le 1-7-1815) et, selon les traditions, l'oustal aurait dû lui revenir sans nécessiter un échange, Laurent est le cadet (né 29-1-1819) Je n'ai pas d'explication à cette singularité
Comme toujours en généalogie, le moindre acte entraîne d'autres recherches ; ici on trouve deux testaments de Pierre Loubet de Paule, l'un établi en 1836 et le second en 1847 qui est un testament partage dans lequel Laurent et François ont chacun la moitié de la maison. Cet échange ferait donc de François l'unique propriétaire contre une contrepartie en terres.
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