Un enfant enseveli et dévoré
Nous l'avons vu la situation des mères célibataires est dramatique. Alors quel choix : l'abandon avec l'aide d'une sage-femme qui conduira l'enfant à Saint-Lizier ou si la jeune mère a accouché seule, sans secours, la tentation de l'infanticide ! Même sans meurtre, si l'enfant est mort-né, elle est en panique, affaiblie par l'accouchement et seule ! Elle doit aussi se dissimuler, n'être aperçue de quiconque !
Puis les journaux s'emparent de la nouvelle tragique :
(L'Ariégeois 19-11-1879)
Elle n'est pas identifiée, elle ne sait sans doute pas lire et n'achète pas le journal ! Son sort, que nous ignorons, dépend des soins qu'elle aura mis à cacher sa grossesse, de l'oeil vigilant et des langues bien pendues des commères d'Ercé....
Certes, c'est peut-être un crime mais la jeune fille séduite et abandonnée a bien peu de choix au XIX° siècle et même bien plus tard ! Si elle affirme que l'enfant est né sans vie, elle n'est pas coupable, mais qui la croira ? Le nouveau-né est déchiqueté par les chiens !!!
La situation des cimetières dans les vallées est, elle aussi, en cause : s'y promènent des moutons, des cochons, des chiens ou bien pire des bêtes sauvages ! Si la tombe est récente, tous ces animaux peuvent creuser ou fouir et profaner la sépulture car la plupart des cimetières ne sont pas enclos et n'ont ni murs ni clôture cf Malheureux même au cimetière et "reposer" à Massat au XIX° siècle
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