aujols-Laffont

L comme Ligne de chemin de fer

Un énorme progrès est en marche, dans la deuxième moitié du XIX° siècle, une révolution dans le transport des passagers, des matériaux, des animaux et des marchandises !

Jusque là, les vallées de montagne, ne connaissaient que le muletage et le portage des marchandises ; le flottage pour le bois. Pour les passagers, le cheval, voire le mulet ou la patache et la diligence au confort rudimentaire sur des routes et chemins dont l'état est pour le moins précaire. Michel Chevalier parle même d'un "pays sans routes" même s'il décrit d'importants échanges commerciaux mais sur des chemins improbables.

Le Second Empire va faire une œuvre immense dans le domaine des voies de communication. Les routes impériales mais aussi les voies secondaires et les chemins seront améliorées, le corps des cantonniers et agents voyers restructurés et surveillés et surtout le réseau ferroviaire qui sera le chantier de pointe !  

Dès 1855, le tracé des grandes lignes pyrénéennes est défini :

 

grandes lignes Ariégeois 8-9-1855.PNG

(L'Ariégeois du 8 Septembre 1855)

 

Pour le Couserans, ce sera un "rendez-vous" manqué ! A part Saint-Girons et Tarascon et malgré des foules de projets et d'études, voire même de travaux entrepris puis laissés à l'abandon ; les vallées resteront en marge de ce progrès, isolées avec leurs pauvres chemins et leurs ports difficiles d'accès !

 

Et pourtant, dès 1867 il existe un projet de liaison Saint-Girons Lérida par la vallée d'Oust et le Port de Salau, on étudie aussi des voies vers Perpignan et même dans la vallée de Massat, des enquêtes seront menées par la Compagnie du Midi :

 

voie ferrée par Massat Ariégeois 13-4-1867 2.png

                                                                                                             (L'Ariégeois du 13 Avril 1867)

 

Des travaux seront même entrepris entre Lacourt et Kercabanac dont on peut encore voir des vestiges le long de la route :

 

DSCN3608 vestiges voie ferrée 2.jpg

 

Mais la pire gabegie (eh oui cette spécialité n'est pas réservée à notre siècle) fut sans doute ce que l'on appelle aujourd'hui "la route des tunnels" ! Pas moins de 5 tunnels furent creusés sur la rive droite de l'Arac, en parallèle à la route sur l'autre rive, pour permettre le passage de la voie ferrée entre Saint-Girons et Lérida, avec une gare à Oust-Seix ... Cette voie ne vit jamais s'installer le moindre rail de chemin de fer, elle devint donc une route bien qu'à l'époque, et même actuellement, on ne rencontre pas de "bouchons"  sur l'autre rive à moins de rencontrer des troupeaux en transhumance !

Que s'est-il passé dans les sphères de décision ? La totalité des projets des vallées furent abandonnés et elles restèrent en marge du monde...

 

Mais voilà ce que l'on peut trouver dans les pages du bi-hebdomadaire l'Ariégeois le 5 Février 1879 !!

 

chemin de fer Ariégeois 5-2-1879.PNG



14/06/2016
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