aujols-Laffont

Quotidiennement la Dépêche se gausse des Boches qui « dansent devant le buffet » et ne perd pas une occasion de rappeler la famine qui sévit en Allemagne...

Mais la situation semble se détériorer aussi en France : le sucre est rationné et on ne peut s'en procurer que sur présentation d'une carte

 16-4-1917

Le beurre et les fromages seront taxés sous peu

14-4-1917

Et les Français feront même un « carême patriotique » deux jours par semaine

15-4-1917

Anticipant sans doute devant le peu d'enthousiasme des habitants à se passer de viande, le gouvernement tente d'adoucir le sacrifice demandé dans un nouveau décret : les soirs sans viande mais seulement au restaurant, libre à tous de consommer de la viande chez soi et du poisson sans limitation

 23-4-1917

Très mauvaise année pour les gourmands et les gourmets car la vente de pâtisserie fraiche est, elle aussi, interdite

Par ailleurs il y a une pénurie de charbon et la consommation d'essence va être réglementée...

La guerre limitant les transports il faut donc produire sur place le maximum de denrées alimentaires Déjà en Mars, on parlait des potagers militaires

 6-3-1917

Maintenant ,les Préfets en appellent à toute la population, seulement ne restent à la campagne que des couples plus ou moins âgés, des femmes seules chargées d'enfants et des jeunes revenus du front plus ou mois gravement handicapés... Alors cultiver pour une autosuffisance est déjà une tâche difficile à mon avis ! 

29-4-1917

La situation devient inquiétante après 3 ans de conflit , on se plaint de la vie chère, des pénuries, de la correspondance des prisonniers qui n'arrive pas faute de transports suffisants et par manque aussi de personnel (beaucoup sont au front) 

Alors on choisit le parti de se moquer des ennemis qui sont dans un cas plus critique pour minimiser les difficultés françaises !

Ceci dit les ruraux sont moins à plaindre que les citadins quelle que soit la région ; tous ont un jardin potager pour les besoins de la famille, souvent une vache et un poulailler donc la viande de boucherie ne fait pas partie de "l'ordinaire" Ces décrets ne vont pas vraiment impacter la vie dans les campagne ariégeoises !