aujols-Laffont

Elle est rare et toujours spectaculaire dans une ville moyenne de l'Ariège, même durant  la Révolution de 1789, elles furent rarissimes.

La peine de mort, que nous avons heureusement abolie, faisait le bonheur des journalistes et était un spectacle pour nos ancêtres. Les exécutions avaient lieu à Foix et c’était toujours une affaire d’importance car il fallait amener la guillotine (charrois ou train suivant la date) et le bourreau arrivait avec son aide pour l’ériger : une animation insolite et rare !

Suivant la personnalité des condamnés, les sentiments de la foule devaient être différents : l’exécution de Balagué, assassin de sa sœur, est largement détaillée dans l’Ariégeois du 8 Décembre 1866, en partie à cause de l’attitude cynique du condamné jusqu’à son dernier instant :

Qui est donc ce Jacques Latour dont il est, suivant le journaliste, le plagiaire ? Rapide recherche internet, sur le site Guillotine.cultureforum.net.

Deux ans auparavant, ce sinistre individu , originaire de Seintein, avait assassiné 4 personnes, le 25 Février 1864 à La Bastide de Besplas (château de Baillard). Lors de son exécution au bas des allées Villotte, il insulta les gendarmes, le curé et chanta une Marseillaise "à sa façon"... Il fut exécuté par Monsieur de Paris qui monta la guillotine, le 12 Septembre 1864. Son complice François Audouy écopera des travaux forcés à perpétuité ! 

 Je ne veux pas m’ériger en juge mais la peine de mort à l’époque n’était pas seulement infligée aux coupables de crimes de sang ; des méfaits, certes condamnables et très graves mais, comme on dit de nos jours, « n’ayant pas entraîné la mort » furent punis de la même peine …

Ainsi, le 5 Novembre 1855, un habitant de Massat fut condamné à la peine capitale pour incendie et vol :

Je n’ai pas retrouvé l’article relatant son exécution, eut-elle lieu à Foix ?

Par contre, j’ai trouvé, dans ce même contexte sinistre, un bourreau refusant d’accomplir son office… il faut que je transcrive le texte avant de vous en faire part.