Mariages croisée, mariages rêvés !
Qu'est-ce qu'un mariage croisé : un bijou de négociations entre les familles : êtes-vous encore assez naïfs pour croire que vos ancêtres se sont mariés sur un coup de foudre ? Cela existe mais souvent pose des problèmes, nous l'avons vu avec les actes respectueux !
La plupart du temps, les mariages sont « arrangés » et les perbielos y contribuent, nul doute que les Anciens soient informés de l'identité des participants...
Deux sœurs accompagnées de leurs frères peuvent y partiper, c'est même dans l'ordre des choses, les frères protégeant leurs sœurs. Alors peut se produire le rêve des parents : l'aïnat tombe amoureux de la cadette et le cadet de la sœur du premier : le beau mariage croisé qui évitera le versement d'une dot onéreuse !!!
Il reste aux pater familias respectifs à s'arranger sur le montant de la dot, ils pourront être généreux puisqu'aucune des deux ne sera versées !!! Chaque famille devant la même somme …
Prenons un exemple, un peu particulier, le 9 Juillet 1854, Maître Galy Gasparrou enregistre deux contrats de mariage : Jean-Baptiste Pagès Garrigue entend épouser Margueritte Laffont del Cardaÿre ; dans la second, c'est François Laffont qui décide de convoler avec Françoise Pagès Garrigue. Rapide recherche ils sont frères et sœurs.
Seule complication, dans le second mariage François et Françoise sont, tous deux, des aînés, normalement ils ne devraient pas pouvoir s'épouser car cela condamne un oustal mais comme le mariage est croisé, c'est François qui aménera une dot qui compensera celle de sa sœur
« Margueritte Laffont del Cardaÿre, future épouse, conserve, procède, se constitue en dot tous et chacun des droits tant mubles et immeubles...qui lui sont advenus de la succession de sa dite mère et elle donne à son futur époux acceptant tous pouvoirs necessaires pour prendre et retirer le dits droits et biens »
« Guilhaume Laffont del Cardaÿre dispose par préciput et avantage et hors part sans aucune sujjestion à rapporten faveur dudit François Laffont del Cardaÿre, son fils, futur époux acceptant d'un demi quart ou un huitième de chacun de leurs biens meubles et immeubles, généralement quelconques, qu'ils délaisserons après leur décès... »
En tout cas, aucune dot n'est formulée en argent, juste en « espérances » d'hoiries ou en héritage déjà établis.
Pas de dottalices énumérées d'où deux Contrats de mariage atypiques...mais c'est une bonne affaire pour les deux familles, pas un sou à débourser pour 2 mariages ! Sauf pour les festivités mais les fraisi seront, eux aussi, partagés!
C'est le rêve ! Les conjoints sont-ils « consentants » ou ont-ils été « convaincus »...Nul document ne peut nous le dire !
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