Q comme Quand nous partîmes à la recherche de l'Oncle Soum
D'emblée, je vous accorde que la démarche adoptée n'était pas la bonne ! Enfin, elle n'était pas scientifique, pas digne d'un généalogiste confirmé (mais en 2012, je ne l'étais pas !!! oh la vilaine excuse !)
Voilà, comme point de départ, nous avions les souvenirs de notre grand-mère Marguerite Laffont qui parlait souvent de l'oncle Soum et de la tante Céline de Riverenert et quelques photos anciennes.
Voici la seule photo sur laquelle figure le fameux oncle dont nous ne connaissions ni le prénom, ni le sobriquet...
(à gauche Tante Céline, à droite, mes grands parents)
A partir de ces deux photos, il est possible d'isoler le couple que nous cherchons (je suis consciente de n'être pas une virtuose dans l'art de traiter les photos anciennes). Tante Céline devait mesurer moins d'un mètre 50 car Marguerite culminait à un mètre 52 sur sa carte d'identité ; par contre l'oncle semble assez grand et costaud, il porte, en outre, de belles bacchantes.
Nous aurions dû faire des recherches préalables aux Archives mais nous avons privilégié la Mairie, en ayant préalablement vérifié les horaires d'ouverture mais le petit papier blanc, sur la porte signalait une fermeture exceptionnelle !!! Pas de chance ...
Bon, allons au cimetière pour trouver la tombe. Là, organisation impeccable , à chacun son allée et lecture systématique. Comme dirait Francis, c'est un cimetière très "romantique".
Le seul ennui c'est que plus d'un tiers des sépultures portent le patronyme Soum ! Les sobriquets n'apparaissent que rarement sur les stèles, sans doute pour économiser les frais de gravure. La promenade fut donc agréable mais peu productive.
Nous avons ensuite essayé de localiser la maison qui apparaît en arrière-plan de la première photo et bien que Francis ait réussi, grâce à son charmant accent britannique qui fleure bon son "oncle d'Amérique" ou à sa force de persuasion, à mobiliser la moitié du hameau d'Unglas pour nous venir en aide et après maints conciliabules devant les photos, aucun résultat probant.
Procédons maintenant de manière plus classique, allons aux AD ! Voici le mariage du couple que nous cherchons : le 19 Mai 1893
Un acte très instructif : notre tante se prénomme Célestine et non Céline (abréviation familiale sans doute), l'oncle se prénomme Pierre, il est le fils de Jean-Pierre et de Marie Caujolle Caoulé (tiens, voilà sans doute l'origine des cousins Caujolle dont parlait Mémé) et surtout il est veuf de Françoise Laffont. Est-ce la sœur aînée de Célestine ? Vérifions
Françoise est bien la sœur de Célestine et nous avons enfin un sobriquet pour Pierre Soum : Gat., c'est bien pratique pour retrouver ses ascendants. Ces additifs semblent, malgré l'abondance de Soum, avoir été abandonnés plus tôt que dans la vallée de Massat.
Ces deux couples n'eurent pas des descendance, les deux tantes étaient-elles stériles ou était-ce l'oncle ?
Isaure Gratacos dans "Femmes pyrénéennes" évoque la fréquence du rhésus négatif chez les femmes, ce qui, en cas d'union avec un époux de rhésus positif, occasionnait des "fausses couches" répétées ou des enfants mort-né (ou nécessitant une ex sanguino transfusion pour survivre, ce qui n'a été possible que de nos jours). On constate effectivement un nombre impressionnant d'enfants mort-né dans la vallée de Massat et des décès nombreux de nourrissons dans les premiers jours.
En tout cas, les filles, petites filles et arrières petites filles de François sont de rhésus négatif et seules des injections mensuelles m'ont permis d'avoir 3 enfants (alors que j'étais fille unique).
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 245 autres membres