T comme Trésors
Comment rêver quand on est pauvre, voire indigents ? En se racontant des histoires de trésors ! Et les légendes pyrénéennes regorgent de trésors cachés.
Il faut bien dire que tous les visiteurs, au cours des âges, ont eu la curieuse habitude d'abandonner leurs richesses sur place : les romains exploitèrent des mines d'or en Ariège (le nom même d'Aurigena vient de l'or (aurus) puis les Wisigoths et les Maures disséminèrent les fruits de leurs pillages dans les montagnes, les grottes et les lacs. Les Cathares y cachèrent le Graal et enfin la Révolution provoqua la cache des trésors des églises.
Et dire que j'ai passé des après-midi tout près de ces trésors sans même m'en douter ni les chercher !
Toutes les vallées ont le leur, pour la vallée de Massat, il se trouve près de l'étang de L'Hers, où je n'ai cherché que des orris et de la lherzolyte, une pierre datant de 300 millions d'années (sans succès!). Certains zoologues y décomptent aussi des Desmans, petits mammifères semi aquatiques.
Et pourtant le trésor n'est pas loin entre le Port et l'étang, dans ou sous « le Roc de l'Hers » :
(photo Gilles Schneider 2016)
Maintenant que vous avez l'adresse, je dois tout de même vous prévenir qu'au cours de la chasse au trésor, on risque une très mauvaise rencontre : le gardien n'est autre que le Diable en personne !!
Peut-être faut-il essayer pendant un temps béni propre à neutraliser les pouvoirs démoniaques, genre nuit de Noël, de Saint-Jean ou de se munir d'objets sacrés, mais la légende ne le dit pas !
Car si les trésors sont légions dans les vallées, ils sont tous gardés par de redoutables personnages : géants des âges anciens, bêtes à allure diabolique du coq rouge au taureau noir en passant par les boucs rouges, ou encore les fées. Ce n'est donc pas une quête sans risques !
Sous les dolmens, ce n'est pas plus facile ! D'abord, il convient de déplacer la pierre et Olivier de Marliave (Trésor de la Mythologie pyrénéenne) signale quelques messages figurant sur ces pierres en Béarn : le « calhaou de Téberné » portait « Heureux celui qui me retournera », « un jour, un homme plus fort que les autres réussit à basculer la pierre et il put lire cette autre inscription « Oui, je le disais, je voulais me retourner » ! (p37)
Il faut être doté d'un grand sens de l'humour dans ce cas !
Le dolmen du Cap del Pouech récèle-t-il lui aussi un trésor ? Là, non plus je n'ai pas creusé !
Mais, les mégalithes ont sans doute livré leurs richesses puisque tous les dolmens proches du Mas d'Azil ont été visités avant les fouilles officielles...
En fait, il suffit de se passionner pour la micro toponymie locale pour trouver des noms très explicites comme une ouverture nommée la « Pourto d'Auro » près d'Erp ou « lou traouc de l'or » près d'Orlu.
Une histoire curieuse, celle d'Otto Rahn qui cherchait le Graal pour le Führer dans les grottes de l'Ariège, avant et pendant la seconde guerre mondiale...
Je n'ai pas lu ce livre, pas encore, je ne suis pas sûre que les délires nazis m'intéressent mais si je le trouve (à bas prix!) je le lirai, juste pour essayer de "glaner" quelques informations sur les grottes ou la vie quotidienne sous l'Occupation.
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