Y comme ... série Y
Une série peu exploitée par les généalogistes et pourtant ! Nous avons tous des ancêtres irascibles ou un peu « filous ». Tout se passe bien tant qu'ils n'ont pas affaire avec la Maréchaussée mais en cas de malchance, on peut retrouver certains d'entre eux en série Y ! Il suffit qu'ils aient écopé de quelques jours de prison pour un délit mineur ou plus important. En cas d'incarcération, on retrouve leur fiche d'écrou :
Ces fiches sont finalement peu riches en renseignements : état civil, délit et peine, description physique et toujours des empreintes digitales. Le fait d'avoir les empreintes digitales d'un ancêtre m'a semblé absolument incroyable et émouvant !
Faute de photo systématique, sans doute onéreuse à l'époque, nous trouvons une description minutieuse du physique et des mensurations précises du visage. La fiche de signalement d'un condamné est mise au point dès 1819 ( physionotrace de Huvet) puis l'anthropométrie judiciaire est perfectionnée par Alphonse Bertillon ; en 1883, il prend le nom de "bertillonnage" et est associé aux empreintes digitales. C'est ce que nous trouvons, ici, dans ces fiches d'écrou.
J'ai donc dépouillé cette source. On se rend vite compte que la justice a sévi pour des broutilles : mendicité (le mendiant est toujours soupçonné d'être un voleur en puissance), vente d'allumettes de contrebande (pour un sou ou deux), quelques horions à la sortie du cabaret, mouillage de lait etc... mais on y trouve aussi la fiche du célèbre Pierre Sarda dit Tragine que vous connaissez déjà !
Et puis, en feuilletant les fiches, je me suis retrouvée face à face avec un homme du XIX° siècle qui me regardait fixement... Choc !
Qu'importe son nom, il a l'air plus malheureux que méchant. C'est égal, ça fait un drôle d'effet !
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