aujols-Laffont

« Episode d'un roman qui paraît régulièrement dans un journal » Larousse

Nombre de nos plus grands écrivains ont été feuilletonistes, souvent pour des raisons alimentaires, le métier d'écrivain n'étant pas lucratif au moins avant la célébrité...Dumas, Balzac, Eugène Sue et même Zola et Hugo! 

"La Presse" a été le premier en France à publier des feuilletons, vite suivi par ses concurrents y compris le "Journal des Débats" le plus austère. La mode était lancée !.

Si la presse ancienne vous intéresse lisez : 

Gallimard Découvertes n°72

Il y a bien longtemps, j'ai lu un article qui soulignait chez certains auteurs de fréquents passages à la ligne, de multiples exclamations ou des silences matérialisés par des points, je pense que c'est Balzac qui usait de ces artifices permettant une meilleure rémunération car le feuilleton était payé au nombre de lignes !

Voici un feuilleton paru dans L'Ariégeois en 1866 :

La parution fut annoncée dans le même numéro, par cette brève :

Nous trouvons là un résumé de la morale du XIX° siècle : le héros est pauvre, ce qui est déjà un handicap...mais paré des qualités essentielles  être bon chrétien, faire le bien et accomplir ses devoirs. Il peut donc espérer une vie heureuse et simple donc accepter humblement :sa condition...

Ces feuilletons sont publiés en "pied de page" 8 tiers de colonne par périodique.

Je dois avoir la totalité des épisodes parus mais on trouve aussi ce récit publié par les éditions Lacour  

 La vogue du feuilleton a perduré jusque dans les années 1960 dans les quotidiens et les magazines du style " Petit Echo de la mode". Dans le billet une grand-mère bi culturée Marguerite Laffont lit son feuilleton devant la fenêtre de la salle à manger.

Ces parutions permettaient aussi de procurer de la lecture au couple, l'homme se tenant au courant de la politique puis la femme, elle, lisait le feuilleton et parcourait les réclames, parfois les faits divers ou le "carnet noir".