I comme Incendie
L'incendie est un fléau toujours présent.
Des maisons de torchis et bois, couvertes de chaume souvent proches des bordes (granges) et dont le grenier sert de fenil, peut-on trouver meilleur aliment pour un incendie ! Des hameaux entiers peuvent être dévastés par le feu.
En ville, Massat essentiellement, les maisons sont mitoyennes ou séparées par des granges, le phénomène peut avoir, là aussi, des conséquences graves.
(L'Ariégeois du 1-4-1854)
Nos ancêtres ne pétunent pas souvent, faute d'argent, mais il reste le danger des lampes à huile (calelh) et chandelles et puis surtout la cheminée, mal entretenue, faute de moyens ou par négligence.
Parfois, elle n'est pas assez haute par rapport au toit et les étincelles retombent et incendient le chaume de la couverture :
(L'Ariégeois du 6-10-1858)
On se sert de la cheminée, aussi, en hiver, pour mettre du linge à sécher.
(L'Ariégeois du 19-6-1856)
Enfin, en ce milieu du XIX° siècle, un nouveau danger se répand : les allumettes chimiques, elles sont encore chères et souvent arrivent en contrebande d'Espagne mais surtout on oublie de les remiser hors de portée des enfants !
(L'Ariégeois du 11-8-1858)
Et elles causent bien des dommages. Mais qui n'a pas joué avec des allumettes dans son enfance ? Dites-moi, c'est tout de même rudement marrant ! Seulement il faut que les parents ne soient pas là... sinon on risque une bonne correction, or, les parents partent aux champs !
De même, dans toutes les régions, on confisque les allumettes aux « vagueux » que l'on héberge dans la grange, ils sont aussi privés de lumière, par sécurité.
Appelons les pompiers en cas de sinistre !
La première mention de sapeurs-pompiers concerne un incendie à Massat en 1866, le 24 Mars. Il semble que le fait soit tellement nouveau que les noms des courageux pompiers volontaires sont cités :
(L'Ariégeois du 6-8-1859)
Dans les hameaux éloignés, la situation est tout autre, pas de pompiers sur place, bien sûr et pas le temps de venir de Massat avec la pompe tractée par un cheval, d'ailleurs les fontaines n'existent pas encore et l'eau est au ruisseau parfois très éloigné (800m pour certains)
Ne reste, dans ce cas, que la solidarité villageoise avec son peu de moyens...une chaîne de seaux !
Le plus souvent tout est détruit et la famille ruinée.
Il existe des assurances (j'ai oublié d'en prendre quelques réclames, zut!) mais pensez-vous que des familles qui ont du mal à nourrir leur progéniture, même seulement de bouillies, de lait ou de patates, vont payer des "fortunes" pour être remboursées d'un désastre qui n'a pas eu lieu, ou pas encore... Par contre, si le sinistré est assuré, voilà une bonne réclame pour la Compagnie :
(L'Ariégeois du 6-8-1859)
Dans la seconde moitié du XIX° siècle, arrive un autre progrès en matière d'éclairage, la lampe à pétrole, mais le manque de vigilance des utilisateurs peut aussi être source d'incendie, l'Ariégeois du 26 Avril 1871 nous conte ce nouveau genre de sinistre :
Là encore une bonne réclame pour l'assureur...
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