E comme Encore des intempéries
Encore des calamités et la misère s'installe, la presse s'en fait l'écho :
(L'Ariégeois du 5 Mai 1846)
Mais la crise est profonde à cause de la surpopulation, une année de disette ne se rattrape pas avec une bonne récolte : il faut aussi payer les impôts
(L'Ariégeois du 22/6/1847)
On quitte les vallées pour chercher, de nouveau, sa pitance ailleurs. La situation est la même à Boussenac ; selon le Maire, dans le seul quartier du Rieuprégon 1/3 et demi des habitants sont partis... ». Une bouche de moins à nourrir et quelques sous à ramener à l'oustal... et du pain et du vin, tous les jours, dans ces pays nantis que sont les plaines de l'Aude ou de la Haute Garonne ; un rêve pour le « mountagnol » nourri de bouillies et abreuvé d'eau pure !
La récolte de 1846 est meilleure et donne un bref répit mais l'hiver 1847 est si rigoureux que les loups apparaissent, on entend leurs hurlements même à Foix !
En matière de secours « le gouvernement apporta sa contribution tardive et maigre » en versant surtout des allocations aux institutions charitables, hospices et bureaux de bienfaisance.
Heureusement la récolte de 1847 fut superbe mais le sentiment que l'Ariège était un département délaissé par le pouvoir central, subsista dans les mentalités.
Mais les intempéries se succèdent, avalanches au printemps et même un ouragan au mois d'Août 1848 qui dévaste Massat :
(L'Ariégeois 8-8-1848)
Les intempéries se poursuivent en 1853 des pluies torrentielles s'abattent sur le département :
(L'Ariégeois 11-6-1853)
La neige tombe en abondance dès le début Décembre et les loups apparaissent à nouveau :
Ils sont suivis par un autre fléau : les renards ! En Janvier 1854
Et le printemps 1854 n'est pas meilleur, il neige fin Avril à Massat
Les conditions météorologiques déplorables, les récoltes tardives, les prédateurs ; tout cela rend la vie des populations précaire mais le pire est encore à venir...
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