Inventaires et refus d'obéissance de la troupe
Des manifestations un peu "folkloriques" avec bigottes chantant des cantiques, des manifestations plus ou moins violentes parfois avec des blessés graves, il faut bien avouer que les inventaires ont troublé la vie de nos ancêtres.
Des préfets très prudents ayant déjà connu des réactions violentes à ces opérations, ont parfois convoqué la troupe pour épauler les forces de l'ordre ! Là encore, il n'est pas rare de voir des refus d'obéissance de hauts gradés eux mêmes et qui plus est très conscients des risques qu'ils encourent : rien moins que le conseil de guerre ! Et il y en aura des dizaines surtout dans l'Ouest et le Centre du pays.
A chaque fois la même défense : le conflit psychologique entre l'ordre reçu de défoncer la porte d'une église et la conscience du militaire, certes, mais chrétien aussi, pratiquant peut-être.
Un exemple parmi tant d'autres :
20-3-1906
21-3-1906
Mise à la retraite, peines de prisons légères toutes avec sursis et déplacements furent les seules sanctions appliquées mais, je vous rassure il y eut aussi beaucoup d'acquittements donc rien de dramatique pour les récalcitrants.
En tout cas, la situation devient grave et le gouvernement met les inventaires en "pause" pour calmer le "jeu" ... et ce, pendant plusieurs mois ! Il est inutile de risquer un désordre social majeur surtout si l'armée n'est pas sûre ! Temporisons !
N'oublions pas que la même année, lors de la révolte des viticulteurs en Languedoc et à Argeliès en particulier, les soldats du 17° s'étaient mutinés en mettant "crosse en l'air" et le procès de Marcelin Albert a lieu, lui aussi, en 1907... Ce n'est pas l'Ariège d'accord mais l'Aude est voisine.
Extrait de la chanson que tout le Languedoc connait encore (enfin, j'ose l'espérer...) :
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