aujols-Laffont

Mes ancêtres, pour la plupart, ne savaient pas lire et n'avaient pas d'argent pour acheter les journaux de l'époque, pourtant la presse leur est destinée et parle souvent de leurs conditions de vie !

Ce qu'ils n'ont pas pu lire, retrouvons-le sur Gallica, la bibliothèque numérique de Toulouse ou Media 19 ou bien sûr aux AD de l'Ariège qui ont de longues collections. On y trouve des nouvelles étonnantes !

Je vous accorde que la lecture est parfois fastidieuse et toujours longue (le format du journal s'accordant mal à la page écran) mais on peut faire des découvertes intéressantes voire cocasses :

Le « covoiturage » existait déjà en 1811 ! (Journal de la Haute Garonne du 19-5-1811)

C'est là aussi que l'on peut retrouver les relations des débats de Cour d'Assises lorsque les dossiers d'un procès sont absents aux AD. Il faut, malgré tout être vigilant et faire la part des choses car la présomption d'innocence ne semble pas être de mise au XIX° siècle ! L'accusé s'il baisse les yeux a le regard fuyant du coupable et s'il regarde en face, son regard est arrogant... s'il se défend intelligemment, il est aussi taxé d'être fier de ses actes ! Bref, quelque soit son attitude, il est condamné d'avance. Il suffit de lire le procès de Trajine pour s'en convaincre cf Tragine

Dans ces pages, on trouve aussi la relation des événements dramatiques : incendies, inondations, glissements de terrain, avalanches. Et des pages entières sur les résultats des concours agricoles de Foix ou de Saint-Girons.

Les publicités aussi sont intéressantes, les panacées sont légion et même les fumeurs peuvent trouver un papier meilleur qui les garantit de toute affection :

" ... le fumeur n'a plus à redouter des graves affections de la bouche et des voies respiratoires..."  promet le fabricant du papier Scaferlati !