D comme Demande de suppression de sobriquets
Je vous l’avoue, c’est la première fois que je vois cela !
Les migrants l’abandonnent sans demander l’aval de qui que se soit mais une demande officielle entraînant un jugement, ça, c’est nouveau !!
Voici les actes en question :
"Le 8 Février 1934, 16 heures est né au hameau de La Chique, René du sexe masculin de Jean Subra Poundaourou, cultivateur né au Port Ariège, le 22 Novembre 1886 et de Madeleine Loubet Lôtre, cultivatrice, née au Port Ariège, le 26 Septembre 1895, son épouse, domiciliés en cette commune. Dressé le 10 Février 1934, 11 heures sur la déclaration du père qui lecture faite a signé avec nous François Piquemal, Maire du Port"
En mention marginale : Marié à Reims le 6 Avril 1963 avec Annie Henriette Marie Poulet Foix le 20 Avril 1963."
Apparemment, Sutra René demande la suppression des sobriquets de ses parents.
Pourquoi ? Ces sobriquets n’ont rien d’infamant et ne prêtent pas à de mauvaises plaisanteries… Bien d’autres migrants les ont ou conservés ou abandonnés sans faire intervenir les autorités.
Il est des sobriquets bien plus durs à porter comme Pissou, par exemple, mais tous savent que Pissou n’est qu’un nom de hameau proche du Foulgarol dans la commune de Boussenac. Pour tout dire, les Massadels semblent attachés à leurs sobriquets qu’ils soient issus d’un nom de hameau ou d’un métier ; certains les exportent au Nouveau Monde (Challenge 2015 V comme vive les mentions marginales
" Rectifié par décision n° 3082 cg de Monsieur le Procureur de la République de Foix en date du 23 Décembre 1966 enc e sens que les surnoms Poundaourou et Lotres doivent être supprimés après les noms de Sutra et Loubet
A Foix le 3 Janvier 1967
RC n° 44 190
Fait le 9/4/90"
Problème, c’est que le jugement date de Décembre 1966 ! Et il n’est donc pas communicable ! A quelle date la requête a-t-elle formulée ? Nulle indication ne peut nous orienter !
Rien d’autre à attendre qu’un avis favorable à une demande de dérogation auprès de Madame la directrice des AD… Rassurez-vous, je ne lâche pas l'affaire... J'aimerais tellement connaître les motivations des demandeurs !
Je vous rassure, les sobriquets incriminés ont perduré dans la vallée, les autres branches les ayant conservés (pas celle de René évidemment) !
Ils sont tellement poétiques et exotiques ces additifs de patronyme et je suis, je l’avoue, tellement fière du mien ! Del Cardaÿre, je descends d’un cardeur de laine, même si mon ancêtre le plus ancien Raimond était, lui, tisserand, son frère cadet François était cardeur ; je n'ai pas trouvé la profession de Pey Jean, l'autre frère. Leur père, sans doute prénommé Jacques était sans doute cardeur sans preuve écrite faute de BMS.
C’est aussi un indice pour « habiller ses ancêtres » à ne pas négliger : cardeur, tisserand donc plutôt des éleveurs que des agriculteurs. Ils prennent d’ailleurs souvent des bêtes « en gazaille ». Ce qui ne les empêchent pas d’avoir jardin et terres labourables pour le quotidien.
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