L'hiver est là, complétez votre pharmacie !
Comment se soignaient nos ancêtres, pour la plupart, ils n'avaient pas un liard à dépenser pour consulter le médecin...L'usage des simples, que nous appelons phytothérapie, constituait l'essentiel des médicaments employés. Comme ils reviennent à la mode, on peut trouver leur usage et leur préparation sur internet.
Contre la toux sèche, rien ne vaut un bon sirop de mauve :
(site en lien sur MSN)
Sinon pour la toux grasse, vous pouvez utiliser le plantain, le cyprès ou le figuier.
Autrefois, on utilisait des remèdes moins attrayants comme le sirop de limaçon dont je vous ai montré la réclame parue dans l'Ariégeois (Challenge AZ 2016 lettre S p 19 du blog) mais je crains que les pharmacies Duget de Foix ou Soula de Pamiers ne puissent plus vous en fournir alors il faut chercher sa préparation... et en consultant les archives de l'hôpital de Saint Lizier, on découvre un petit livret non daté contenant les recettes de différents remèdes !
Voici le sirop souverain contre les maladies de poitrine :
Prenez cinquante limassons de vigne vivants, lavez-les à l'eau froide jusqu'à complette cesse d'être louches, retirez-les des coquilles, coupez-les par morceaux et faites cuire à petit feu dans un vase de terre non vernissé avec suffisante quantité d'eau pure, passez ensuite à travers un linge neuf en exprimant fortement ; décantez la et ajoutez y suere blanc une livre, vin blanc généreux une livre. Clarifiez avec un seul blanc d'oeuf ; ensuite en consistance un peu forte puis passer à travers un blanchet et conservez dans des bouteilles bien bouchées. »
Si la perspective d'ingérer des limassons vous rebute, il existe un autre sirop à base de mou de veau :
« prenez une livre de mou de veau bien frais et sain, vin blanc généreux 2 livres, eau de la fontaine quantité suffisante, coupez le mou de veau en morceaux, mettez-le cuire avec les mêmes précautions que pour le sirop de limasson … paraître suffisamment ...bien saines séparés de leurs noyaux … deux onces, puis faites infuser de … convenablement avec capillaire du pays, pulmonaire sèche, de chaque une once, puis passez avec expression, laissez déposer et décanter puis ajoutez sucre purifié quatre livres. Clarifiez avec le blanc d'oeuf, cuisez un peu fortement puis passez à travers le blanchet, ajoutez-y sirop de fleur d'oranger, quatre onces. Conservez dans des bouteilles bien bouchées. »
Ces remèdes semblent bien coûteux, le vin et le sucre ne font guère partie de l'ordinaire du mountagnol …
Reste l'emploi du bon vieux cataplasme dont je garde des souvenirs « cuisants », il me semble que ma grand-mère employait de la moutarde et de la farine mais je ne me souviens plus exactement de sa composition. Voici donc celle employée à l'hôpital de Saint Lizier :
« 3 onces de saindoux, 2 cuillères de miel, 2 jaunes d'oeux, 3 onces huile d'olive, Farine de seigle quantité suffisante, le tout bien travaillé dans un mortier. » (AD 09 3HDT/R3)
Dans le prochain billet, les remèdes contre les engelures, les gerçures et les brûlures.
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