aujols-Laffont

Il est parfois salutaire de n'avoir plus de nouvelles lectures ! En effet, ma bibliothèque est si bien garnie qu'il m'est difficile de trouver de nouveaux livres à des prix abordables. Alors durant les couvre-feu, bien calfeutrée , je « relis » des ouvrages acquis des années auparavant et parfois certaines expressions font tilt !

J'avais trouvé dans le testament de mon ancêtre Auriac Coupet cf famille Auriac Coupet, une mention sur son oustal « dite le maison vieille » et je cherchais, benoitement ou bêtement, la plus ancienne maison du hameau...or ici, dans les Pyrénées (Val d'Aran, Andorre...) , "vieille" signifie aussi une maison d'héritiers, ancienne certes mais surtout celle dont les propriétaires ont le droit de faire entendre leur avis au sein du vesiau

Voici le livre qui m'a éclairé :

Il explique clairement la différence entre « maisons » neuves ou vieilles

Et il semble que ce ne soit pas une question d'ancienneté de la maison mais une question de notoriété de ses occupants

Il semble aussi que ce soit une conception différente de la propriété : l'héritier «( aïnat ou aïnada ) n'est qu'un « passeur », il est là pour transmettre le bien intégralement et donc le gérer au mieux et si possible l'agrandir pour ses descendants

Le cadet, qui traditionnellement n'hérite que de quelques bêtes ou de ruches doit ou participer au développement de l'oustal en ayant des revenus lors des migrations  saisonnières ou comme ouvrier agricole . Par contre, s'il ne quitte pas l'oustal, pour se marier gendre c'est à dire avec une héritière, il gardera toujours « le droit de chaise » Il pourra donc vivre ses vieux jours à l'oustal où il est né... à moins, qu'entre temps, il ne se soit fait une vie ailleurs surtout au XIX° siècle ; l'armée, la police, les chemins de fer proposent des carrières rémunérées chaque mois, ce qui change des aléas des agriculteurs !

Dans la vallée voisine, ils deviennent « montreurs d'ours et vont jusqu'en Amérique