aujols-Laffont

Pour eux, on avait statué depuis le 14 Juillet 1905 mais cette loi passa presque inaperçue dans la presse régionale monopolisée par la fête Nationale, la coupe des Pyrénées et surtout les préparatifs de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat et les inventaires !

Même si certains de nos ancêtres étaient très croyants (et peut-être aussi un brin superstitieux) surtout en Couserans et ont pu participer au blocage d'églises (est-ce le cas des tiens Régis, le Saraillé est à quelques pas de Cominac...) ; ils avaient bien d'autres soucis quotidiens comme assurer leur subsistance et celle de leur famille avec peu de ressources Si les prières pouvaient aider à supporter l'adversité, quelques subsides bien réels en "monnaie sonnante et trébuchante" n'étaient pas à négliger et la loi de 1905 a, dans les campagnes, une importance capitale 

Et pourtant même quand on la cherche cette loi , sur internet avec une date précise, il est difficile de trouver des renseignements exacts : qui est concerné ? A quel âge ? Quel est le montant de cette aide ? Qui la finance et la verse ?

 De plus sa mise en application semble tarder puisque Belesta attend 2 ans avant de se décider à établir une liste de bénéficiaires

 29-1-1908

Pourtant ils risquent de ne pas être nombreux à en bénéficier puisqu'il faut avoir atteint 70 ans Déjà, la Dépèche signalait que si l'on mettait l'âge de retraite ouvrière à 60 ans, il ne resterait plus qu'à la verser « à des morts », la plupart des ouvriers étant « usés » bien avant !!!

Mais c'est à Toulouse qu'on en apprend plus sur l'application de cette loi, d'abord en voyant les comptes publiés mais aussi et surtout les fraudes débusquées (incorrigibles ces Français toujours prêts à détourner la loi!)

13-9-1908

Un rapide calcul nous indique qu'environ 4000 personnes en bénéficient sur  Toulouse, la ville finançant les aides à hauteur de 40 %, le montant total de l'aide ne dépasse pas 2 francs par mois et par personne... pas de quoi faire bombance ! 

 Dans de nombreux cas, on se trouve tout de même dans une situation ubuesque : de 55 ans environ à 70 ans, rien à espérer comme subsides, alors ceux qui sont sans emploi ou invalides sont "au pain querrant" selon l'antique expression Sauf qu'alors, ils sont mendiants et arrêtés puis embastillés...Comment sortir de cette spirale ? Les hospices mais ceux qui sont encore relativement valides ne veulent pas y aller et je les comprends !!! Cela semble inextricable.