aujols-Laffont

On croise de bien curieux équipages sur le marché hebdomadaire et dans toute la ville ancienne, un genre de remake des Visiteurs !

Des tentes sont érigées dans le petit jardin près de chez moi et elles abritent Chevaliers et dames,

C’est donc pendant 3 jours, un village médiéval éphémère qui s’est installé dans la vieille ville de Foix et ce village est en fête ! Un marché propose l’artisanat local (objets en cuir, en bois, tissus, poteries et bijoux) des dizaines d’idées-cadeaux avec bien sûr de quoi se restaurer et s’abreuver de bonne cervoise (pas tiède rassurez-vous) ou de vin clairet
Spectacles de rues pour retenir le chaland  


Et surtout des groupes de musiciens médiévaux d’un talent incroyable présentant une gamme variée d’instruments.
Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ces troubadours dignes sans nul doute de leurs prédécesseurs :
Les Gambuzinos qui viennent du Portugal et ont fière allure dans leur pourpoints chamarrés et crevés d’or :

Et les Caminaïres (de Montpellier) dont la musique n’a rien à envier à leurs amis mais qui ont aussi une magnifique danseuse qui réalise de superbes arabesques avec ses bolas agrémentés de foulards. 

On peut croiser de riches bourgeois ou marchands, des échevins et de bien belles petites filles

Comme dans toute foire du Moyen Âge, le négoce n’est pas en reste et les artisans proposent leurs créations qui font souvent s’ouvrir les modernes escarcelles ! La mienne s’ouvrit aussi pour acquérir une bourse dont le cuir est d’une souplesse incroyable, tannée au bois de hêtre

Tout près, à peine 60 pas, dans le campement des chevaliers : on rencontre un haubergier (ou son descendant) qui aura la patience de répéter sans fin la fabrication des cottes de mailles, la manière de les revêtir, leur poids 22 kg tout de même rien que pour le haubert !

Voici le détail du « tricot » de fer, tout commence par 5 petits anneaux, le module

Ensuite assemblés entre eux pour constituer les différentes pièces du harnachement

Et leur amélioration au XIV° siècle avec la cotte « rivetée », oublions qu’il s’agit d’armes défensives, oublions toutes les guerres cruelles que l’Ariège a subit, l’image reflétant le travail de l’artisan est tellement belle :