Divorce
Voici un article publié en 1884 dans le Réveil Si Gironnais, journal apparemment républicain :
A priori, un joyeux « casse-tête » pour un généalogiste !
C'est certain les relations ne sont pas simples à schématiser !
Pourtant le titre m'interpelle et surtout le mot « résultat » suggère-t-il que le divorce ne peut mener qu'à des imbroglios ingérables de ce type ? De là à en déduire que le journal est opposé à la loi du 27 Juillet 1884, rétablissant le divorce après son interdiction sous la Restauration en 1816 ; ai-je l'esprit critique trop développé vis à vis de la III° République bourgeoise et conservatrice ?
En fait, en cette fin de XIX° siècle, le divorce même autorisé (avec restrictions) est toujours mal perçu et la femme divorcée stigmatisée, l'homme aussi d'ailleurs mais dans une moindre mesure, il peut être soupçonné d'être joueur, "noceur", bref un possible dilapidateur du patrimoine ; dans les « bonnes familles » on épouse un veuf, pas un divorcé...Ils ont enfreint l'indissolubilité du mariage chrétien ! On est loin de nos conceptions actuelles : une femme battue porte sa croix pour aller au ciel , une fille abusée devait être une aguicheuse !!!
Du point de vue de la conservation du patrimoine et de sa transmission aux descendants, préoccupation essentielle de nos ancêtres ; même pauvres : l'oustal ne vaut peut-être que 3 fifrelins mais il doit rester à la famille. Dur à gagner, dur à entretenir, le moindre lopin de terre, la moindre chaumière a une valeur capitale, celle de la sueur et des privations qu'ils ont coûtés.
Il faut réaliser que le mariage est avant tout un accord financier entre 2 familles pour préserver cet avoir, si les mariés se plaisent tant mieux, sinon tant pis! (combien de complaintes comme celle de la maumariée de Serge Reggiani et paroles d'Anne Sylvestre nous le rappelle!)
Rompre ce lien n'est donc pas envisageable !
Existe la séparation, l'épouse quittant le domicile conjugal pour revenir en général chez ses parents, on trouve dans la presse ce genre d'avis :
Donc bousculer l'ordre établi n'est jamais bien reçu, tout comme l'enterrement civil cf sortir des sentiers balisés ou vivre en concubinage notoire cf Un refus d'inhumer au Port mais aussi les filles-mères et leurs enfants naturels etc..
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Tout était très policé, cadré chez nos ancêtres et nul besoin de caméras de surveillance, les ménines à leur fenêtre et les ragots du lavoir étaient aussi efficaces !
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