aujols-Laffont

Pour le généalogiste, c'est une évidence : rien de morbide à cela, rien de déprimant, juste la quête d'un document à ajouter au dossier d'un ancêtre : la photo de sa tombe. Certes, on ressent un peu de vague à l'âme en imaginant que pour nous tous ce sera le dernier oustal mais aussi de la satisfaction d'avoir localisé le lieu …

Or dans la vallée de Massat, je n'ai retrouvé qu'une tombe portant le patronyme Laffont del Cardaÿre :

Dans les autres cimetières, rien ! Je veux bien croire que mes ancêtres n'étaient pas assez riches pour s'offrir un tombeau tel que celui-la mais j'ai regardé en détail les plaques sur les croix en fer...rien

Suivant les communes, l'administration des cimetières me semble très « floue » pour ne pas dire que c'est le vrai bazar ! Faites un test, demandez à la Secrétaire de Mairie le plan nominatif du cimetière, souvent un vide intersidéral dans ses yeux vous découragera de trouver quelque renseignement que ce soit ! Et pourtant, à Cambernon, dans la Manche, lieu de naissance de Marie Virginie Grandin épouse de François Laffont del Cardaÿre, un plan très clair me fut fourni illico :

Alors pourquoi est-ce aussi difficile, voir impossible de trouver ce document dans d'autres communes et pas seulement en Ariège ? Est-il obligatoire de l'établir ?

La législation des cimetières n'est pas claire, c'est le moins que l'on puisse dire ! En fait, elle suit les changements politiques depuis la Révolution mais les curés n'intègrent pas toujours qu'ils ne sont plus propriétaires de la terre bénite (cf Un refus d'inhumer au Port )

Faute d'argent on ne grave pas toujours le sobriquet sur la tombe, nous n'avons donc pas trouvé la tombe de l'oncle Soum à Riverenert où la moitié des tombes portent ce patronyme...à la recherche de l'oncle Soum

Et pourtant tous mes ascendants ariégeois expriment le vœu de reposer auprès de leurs ancêtres dans leur testament :

 « … ensuite veut être inhumé ensevely au cimetière de laditte église et a la sépulture de ses encêtres et qu'il soit payé audit sieurs prêtres leur droit de rétribution accoutumé »

« … avec trois messes hautes de requiem, ensuite veut que son corps soit inhumé au cimetière de la ditte église et à la sépulture de son père et qu'il soit payé auxdits sieurs curés leur droit ... »

« ...dit le testateur qu'il veut que pour lors son corps soit inhumé dans le cimetière de l'église succursale du Port ; que les honneurs funèbres et du bout d'an lui soient faits eu égard à la portée de ses biens..."

Cette volonté semble indiquer qu'il existait des caveaux ou des tombes de famille, pourquoi ne les retrouve -t-on pas ? Surtout à Massat où le cimetière est encore autour de l'église en pleine ville alors que nombre de cimetières ont fait l'objet d'une translation vers l'extérieur au XIX° siècle par souci d'hygiène des populations Il faut bien admettre que les conditions de sépultures étaient franchement lamentables voire indignes ! cf malheureux même au cimetière

Encore des pistes de recherche à exploiter ...

 D'ailleurs, comment se décident, s'effectuent les translations de cimetière ? Sur le parking de l'église du Port, par exemple, se gare-t-on sur des tombes enfouies ??? 

En 2013, au Royaume Uni, la sépulture de Richard III, dernier des Plantagenét, a été découverte (et authentifiée )... sous un parking !!!