aujols-Laffont

Pour reprendre un terme de nos cousins Acadiens !

 La laïcisation de l'enseignement commence en 1880 sous la III° République qui expulse les congrégations enseignantes qualifiées de « milices romaines » et principalement les Jésuites Mais les deux décrets n'ont qu'une efficacité limitée et d'autres congrégations ouvrent des établissements. Si bien qu'une nouvelle offensive se produit pour les supprimer, en 1901, avec le vote de la loi Waldeck-Rousseau, sur les associations qui permet de dissoudre les sociétés congréganistes enseignantes qui n'ont pas d'autorisation

Ces congrégations non autorisées antérieurement disposent d'un délai de 3 mois pour justifier qu'elles ont fait les diligences nécessaires.

Ce n'est qu'en 1903 que l'on constate un déluge d'expulsions en Ariège, les religieux sont priés de rejoindre leur « maison mère »... à cette occasion, le feu qui couvait sous la cendre entre Républicains et cléricaux se rallume avec quelques prêches de curés pour les attiser...

Et puis certaines congréganistes font de la résistance  : elles partent en semblant se soumettre à la loi puis reviennent comme à La Bastide de Sérou :

13-10-1903

Ou à Larroque d'Olmes :

4-10-1903

Mais vous savez comme moi que les années suivantes seront encore plus mouvementées avec avec les lois Combe de séparation de l'Eglises et de l'Etat et l'épisode des Inventaires !!

Il existe aussi des situations particulières comme à Ercé : la congrégation s'occupe à la fois d'un hospice et d'une école, si elles sont expulsées de l'école que deviendra l'hospice et ses pensionnaires ?

Le curé local ne manque pas d'appuyer là où le bât blesse : si les parents sont prêts à récupérer leurs filles, peu d'entre eux sont d'accord pour s'encombrer de vieillards !

27-9-1903

Résister aux lois de Paris est bien ancré en Ariège toutes convictions politiques confondues ...