aujols-Laffont

Les archives, une machine à remonter le temps !

 

Qui n'a jamais rêvé de vivre une journée ou plus parmi les chevaliers du Moyen Age, les Romains ou les hommes de Cro-Magnon ou tout simplement une veillée au cantou chez nos arrière arrière grands parents ?

La pratique sans cesse croissante de la généalogie et le succès du film les Visiteurs soulignent cette quête d'ailleurs temporel et je vous promets que si M H G Wells m'invitait dans sa machine, j'irais sans problème Mais j'ai trouvé d'autres moyens moins hasardeux de leur rendre visite et d'explorer leur vécu : les archives départementales ou municipales !

 

Le problème que rencontre nombre de généalogistes à leur début c'est l'écriture Certes l'illettrisme a quasiment disparu de notre monde mais sans nous en rendre vraiment compte nous sommes passés du manuscrit (lettres, cartes postales, rapports de travail aussi bien que copies d'élèves) à l'imprimé (mail, SMS et journaux en ligne ou autres) Tous les écrits « à la main » nous semblent difficiles à déchiffrer, tous ces gens écrivent comme des cochons ! C'est parfois vrai mais certains ont un graphisme des plus élégants ou facile à lire

 

+ Piquemal Etienne 1807 inscrit 1816 militaire Boussenac.PNG

 

qui est l'épouse de Pierre Laffont 1.PNG
 

Ne me dites pas que la lecture de ces deux textes vous posent problème, d'ailleurs je ne vous donne pas leur transcription ...

 

Donc nous hésitons à consulter les archives, c'est pourtant facile d'accès et gratuit et les archivistes disposées à donner un coup de main au chercheur novice.

Même les jeunes en ressortent troublés : quand j'étais enseignante, j'emmenais mes élèves aux Archives environ 2 fois par an et un jour à Castelnaudary (AM) un gosse qui consultait l'Etat civil m'appelle « dites Madame, là c'est mon arrière grand-père qui a signé ? » « Bien sûr ! » et je le vois positionner sa main sur la page « il a donc posé sa main comme ça ici » il était très ému (et moi donc)

 

Il suffit donc d'un tout petit effort pour retrouver le goût de l'écriture manuscrite et à partir de là on dispose d'un terrain de jeu inépuisable pour voyager chez nos ancêtres !

 

Je suis descendante d'émigrés « de l'intérieur », je ne suis pas née en Couserans mais une de mes branches : les Laffont del Cardaÿre en est originaire et j'ai voulu redécouvrir mes racines Massatoises

Je vis en Ariège depuis 2014, par les archives quand je suis sur place (la moitié de l'année), par les lectures (romans, légendes) et les journaux d'époque en ligne lorsque je reviens à Montpellier.

Mon plus gros problème c'est de ne pas parler la langue ! Je pourrais suivre des cours d'Occitan mais à quoi bon, la langue de mes ancêtres était fortement métissée de gascon et il n'y a qu'à Massat que je pourrais l'apprendre des Anciens, c'est un dialecte hybride.

 

Pour ceux qui sont vraiment rétifs à l'écriture manuscrite, les journaux du XIX° siècle sont une mine de renseignements et puis bien sûr tous les ouvrages publiés mais aussi les petites brochures des Offices du tourisme, les musées (forges de Pyrène, Musée pyrénéen de Niaux, Musée des colporteurs Soueix, Musée de l'ours Ercé, musée de la Résistance à Varilhes, du peigne en corne à Lavelanet, atelier de pierres à faux à Saurat etc )

Et puis il faut s'amuser à Trad'estieu, aux Médiévales et à Autrefois le Couserans ; assister aux montées d'estives et à leur descente même parfois par surprise...

Il faut tout croquer (dans tous les sens du mot) y compris la croustade de ce pays attachant, envoûtant Je me demande même si je n'ai pas été « enfadée » ! Comprenez envoûtée, ensorcelée par une fée...



25/06/2022
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