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Consentements à mariage

Se passer de l'avis des parents pour convoler en justes noces, pas question pour nos ancêtres même s'ils sont majeurs. Le respect est de mise et leur engagement envers le conjoint, c'est pour la vie, le divorce n'existe plus au XIX° siècle, depuis la Restauration, loi de 1816) Cet engagement implique donc toute la famille. Nous l'avons déjà vu dans les actes respectueux mais on trouve d'autres écrits dans les minutes notariales : les consentements à mariage.

Qu'ils soient proches ou éloignés, les parents établissent l'acte devant notaire

 

 

P Litoir 1.PNG
 
P Litoir 2.PNG

« Baptiste Piquemal Litoir ...habitant du lieu d'Esquen commune de Massat

lequel a déclaré par les présentes consentement au mariage ...Charles Piquemal Litoir, fils majeur et légitime de lui et d'Hélène Galy Tantounat son épouse, militaire retraité demeurant avec eux se proposant de contracter mariage avec Marie Piquemal Peyrepergut fille mineure et légitime de Guilhaume Piquemal Peyrepergut et Marie Piquemal Bels, cultivateur demeurant au quartier de Brenseit, commune de Boussenac... »

 

Ne peuvent-ils pas se déplacer pour assister au mariage à la Mairie et à l'église pour maladie, impotence ??

 

Par contre, quand les enfants ont migré, le consentement échangé par les notaires est indispensable. C'est une autre manière de retrouver les migrants (cf les procurations) d'autant que le notaire du Couserans ne manquera pas de signaler le sobriquet.

 

Ainsi le fils d'Anne Maury Larouqueille, veuve d'Antoine Piquemal Perpergut donne son consentement à Jean qui réside à Bordeaux :

 

consentement Bordeaux.PNG

«  a volontairement donné et donne plein consentement à Jean Piquemal Perpergut, son fils travailleur originaire dudit lieu du Magret commune de Boussenac, habitant aujourd'hui de la ville de Bordeaux afin qu'il puisse contracter mariage à telle époque et avec telle personne qu'il jugera convenable voulant que Jean Piquemal son fils puisse au moyen de son présent consentement rempli et faire exécuter toutes les formalités voulues par la loi, qu'il puisse contracter son dit mariage... »

 

Bien avant le 12 Mai 1780, Jean Benazet Lacarre donne consentement à son fils François demeurant à Quillan, mais en ajoutant certaines conditions :

 

consentement Quillan 1.PNG

 consentement Quillan 2.PNG

«  a comparu Jean Benazet Lacarre, manouvrier, habitant de la vallée de Massat qui nous a dit volontairement que François Benazet Lacarre, son fils légitime, manouvrier, natif de la ditte vallée de Massat résidant de présent au lieu de Quillan luy a fait savoir qu'il désire contracter mariage et comme le dit François Benazet luy a donné dans toutes les occasions des marques de son affection et déjà de sa soumission de luy en témoigner sa reconnaissance, ledit Benazet père nous a dit et déclaré par le présent qu'il veut et consent que le dit Benazet , son fils traite et contracte mariage en la forme présente par les saints canons et par les règlements du Royaume avec telle personne du sexe qu'il trouvera à propos pour toutes fois qu'elle soit douée de bonne vie et mœurs et qu'elle professe catholique et apostolique romaine et de tout ce dessus le dit Benazet comparant nous a requis d'en retenir le présent pour servir au dit Benazet son fils ... »

 

Comprenez pas de religionnaires dans la famille ; nous sommes en Cousserans et les Protestants sont mal tolérés !

 

François Laffont, mon AGP, a reçu lui aussi cet acte pour convoler avec Marie Virginie Grandin à Cambernon dans la Manche le 18 Juillet 1887 ; mais le successeur du notaire de Saint-Girons qui l'a établi n'a pas versé les actes anciens aux AD.

Je n'ai donc que la trace de ce consentement et sa date dans l'acte de mariage.

 doc 1.PNG

doc 2.PNG
 " fils majeur de Laffont Mathieu âgé de 59 ans, cantonnier chef et Loubet Magdeleine, âgée de 58 ans s'occupant au ménage, domiciliés ensemble à Riverernert, canton de Saint-Girons (Ariège) et dont le consentement audit mariage est constaté par acte dressé par Maître Léonard Arieu, notaire à Saint-Girons, le 18 Juin dernier et enregistré audit Saint-Girons le même jour, d'une part ; et Grandin Marie Virginie, âgée de 24 ans, née à Cambernon..."

 

Les parents de François ne se sont pas déplacés pour la cérémonie, il faut dire que de Riverernert à Cambernon, à l'époque, c'est une expédition !!



16/02/2020
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