aujols-Laffont

La faux

Découvert chez mon fournisseur internet récemment, le titre m'a fait penser au « segadou » qui partait gagner quelques sous en numéraire,.

Bon, le prix est modique et l'auteur, René-Victor Pilhes, très connu et passionnant ; je commande.

 

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Ayant déjà une lecture sur le « lutrin », je ne me jette pas immédiatement dessus comme à mon habitude. La Faux attend, donc, une semaine avant de rejoindre mon lit ! Je ne lis que couchée face à une fenêtre ensoleillée ou à la lumière douce d'une lampe de chevet mais toujours armée d'un crayon gris pour souligner ou annoter. L'été, un bon transat au soleil. Je ne conçois pas d'être assise à l'équerre pour lire (à part aux Archives et dans les Bibliothèques, cela va de soi)

 

La révélation : La Faux est un roman généalogique !

 

Un enfant, banni par ses parents, quitte les hautes vallées de l'Ariège, or, trois générations plus tard, son descendant, riche magnat de la Finance, au sommet du pouvoir politique comme économique et adulé de tout son entourage, apprend qu'il est atteint d'un cancer. Il ne lui reste plus que quelques mois à vivre... il décide de revenir en Ariège, pays de ses origines. Est-il devenu fou ? Sénile ? Débile ?

Non, il souhaite seulement découvrir comment ses ancêtres ont vécu. Même s'il continue à diriger son empire à distance, il occupe ses journées à visiter le hameau et à apprendre à faucher !!!

 

Lisez, je ne veux pas vous en dire plus mais vous y découvrirez des êtres d'exception (Augustin), les sentiments de ceux qui sont restés au pays envers « les revenants » ou les Américains.

Mais le personnage central est l'outil indispensable au mountagnol pour approvisionner l'oustal en fourrage et ainsi garantir une relative prospérité. La dextérité du faucheur fait sa renommée dans les vallées mais nul n'a pu surpasser Augustin et sa faux géante...

 

Profitez d'être en compagnie de M, Pilhès pour lire « La Jusquiame »

 

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Je l'ai déniché à l'Ivre Livre à Foix où je me ravitaille souvent en « nourriture intellectuelle », le roman semble se dérouler en Couserans ; je me précipite vers « le puits de science » qui règne benoîtement sur ce lieu : il semble avoir lu tous les livres et être aussi un grand bibliophile (ce que je ne suis pas, l'habillage du livre aussi riche soit-il m'importe moins que son contenu) pour lui demander conseil. C'est la seule fois où il me dit ne l'avoir pas lu, j'en reste médusée... pour un euro, allons-y découvrons !

Dans ma tête, la jusquiame est un remède ancestral contre la douleur et surtout contre les maux de dents : en inhalation les graines de jusquiame sont anesthésiantes, elles font « tomber le mal dans la casserole » mais il ne faut surtout pas les consommer en infusion ou autre car elles sont toxiques (hallucinogènes ?) voire mortelles, Je m'attendais donc à être plongée dans le monde des guérisseurs ; pas du tout et au bout de quelques pages, je suis désorientée, perdue. Une seule certitude, de multiples références font penser à la vallée de Massat mais tout est crypté et il faut bien connaître les moindres micro toponymes pour s'y retrouver, les légendes et croyances sont détournées et l'armier se cache derrière un scientifique qui, à l'aide d'un matériel sophistiqué, écoute les morts...

La vallée des « nouveaux venus » est celle de Massat souvent surnommée « la vallée des hippies » qui sont venus nombreux s'installer dans les hameaux isolés et désertés et en ont relevé les ruines. Dubitatifs, les Anciens ont jugé que l'hiver ferait le tri entre « le bon grain et l'ivraie »... résister à plusieurs hivers, voilà le passeport pour se faire adopter, certains ont réussi. Je vous laisse imaginer ce qui se cache derrière la jusquiame...

A lire et relire car on déchiffre le rébus lentement et avec délectation !



03/11/2017
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