Le 14 Juillet
Un projet de loi faisant du 14 Juillet la date de la Fête Nationale française fut approuvé par les députés puis les sénateurs le 29 Juin 1880, la loi est promulguée le 8 Juillet mais les Préfets ont anticipé pour appeler les communes à célébrer cette fête
(parue le 6 Juillet 1880 dans la Dépêche)
Ce jour devient donc un moment fort pour les Républicains, bien sûr, mais aussi pour les conservateurs (Royalistes et Bonapartistes) encore nombreux qui vont redoubler de vigilance pour dénoncer la moindre anicroche dans les festivités !
Question majeure : peut-on avoir une fête brillante sans sonneries de cloches ? Or, les cloches qui va les mettre en branle ? Pas le curé souvent favorable « à la Réaction »...Il faut donc trouver les clés du clocher ! Le curé l'a mais voudra-t-il la donner ?
(La Dépêche édito du 22-6-1882)
Les communes ont peu de moyens à investir dans des festivités (beaucoup manquent encore de fontaines, de chemins dignes de ce nom etc...) alors il faut parfois faire appel à des sympathisants aisés pour pallier la pauvreté et organiser un banquet à moindre coüt
La Dépêche du 21-7-1885. Le journal a même créé une rubrique spéciale et éphémère pour relater les comptes rendus de la fête que lecteurs ou officiels lui faisaient parvenir)
Cette réunion chez un particulier soulève immédiatement un tollé de l'opposition
(La Dépêche 22-7-1885)
Le bal, autre incontournable de la fête, est, lui aussi, sujet de discordes puisque les curés, en chaire, conseillent à leurs ouailles d'éviter ces réjouissances profanes et impies, dangereuses qui plus est, pour les jeunes filles !
Pas facile, dans ces conditions d'organiser des réjouissances qui satisfassent tous les « citoyens » ! Comme dans la vie quotidienne chacun reste campé sur ses positions et les forces en présence s'observent et se critiquent au moindre faux pas !
Et puis, il y a des ombres au tableau Républicain, des brebis galeuses...Entendez des communes dont les élus se targuent d'être républicains mais qui oublient de festoyer en ce jour historique ! Comme Vira en 1885
En 1882 à Lescousse on a juste oublié le drapeau !!!
Après ces empoignades municipales, je vous propose pour clore le sujet un extrait du discours à l'Assemblée de notre écrivain national Victor Hugo
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