Les Mobiles (ou moblots) de l'Ariège
C'est à dire les conscrits de la guerre oubliée, celle de 1870
Combien sont-ils ? Idéalement, ils constituent 2 bataillons composés chacun de 8 compagnies, chaque compagnie comptant environ 250 hommes donc, idéalement 4000 hommes
.
Voilà, ça c'est sur le papier mais ces hommes n'ont jamais été rassemblés ni formés ni entraînés , ni équipés, bien sûr. Combien rallieront le centre qui leur est assigné, le moment venu ? ?
Jamais une guerre n'a été si mal préparée, et ce n'est pas moi qui le dit mais Osmin Galy, capitaine de la 7° compagnie du 1° bataillon , celle de Massat ! Il écrit ses Mémoires et le BSA lui demande l'autorisation de les publier en Avril 1904. En bon Massadel, Osmin Galy ne fait pas de langue de bois et il a la dent dure!
La guerre est déclarée le 19 Juillet 1870, mais ce n'est que juste avant la défaite de Sedan, le 5 Septembre, qu'on appellera les Mobiles dans les 3 lieux de rassemblement : Saint-Girons, Foix et Pamiers pour la première fois du 24 au 27 Août où ils resteront cantonnés jusqu'au 8 Septembre !
Une anecdote prouve déjà l'amateurisme des responsables : il faut faire l'appel des présents mais le gradé qui en est chargé arrive de Foix sans sa liste …
Ensuite, il faut équiper les troupes
puis les entraîner à marcher au pas. Ceux de Saint-Girons ne partiront que le 9 Septembre pour rallier Foix à pied
Elles ne partiront en chemin de fer que le 27 Septembre vers Moulins puis Vierzon pour, à terme rejoindre l'Armée de la Loire.
Mais en cours de route, un émissaire vient signaler qu'ils ont embarqué « par erreur » des soutiens de famille qu'il ramènera à ...Foix !
C'est pour cela que j'ai répété « idéalement » au début de cet article ! Sur 4000 hommes sur le papier, combien partiront vraiment s'il faut décompter les réfractaires, les malades, les soutien de famille etc
En prime on leur attribue un drapeau, sans doute très beau mais trop grand et trop lourd
Le porte drapeau est choisi mais il se débarrassera vite de cet emblème trop encombrant :
Voilà comment avant le moindre accrochage, avant l'épreuve du feu, tout semble prédire une défaite : une troupe mal répertoriée, mal équipée et surtout mal armée et peu ravitaillée n'est pas un gage de succès !
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